Guadeloupe 2006 - Carnet de route

Sainte-Anne, les Grands Fonds

Samedi : mise en condition

Réveil à 5h du matin, ce qui nous permet d’assister au lever du soleil sur la plage vers 6h15.

Pas très reposée, le vent soufflant sur la plage ; la mer me paraît froide toute la journée.Vais-je pouvoir me baigner en Guadeloupe ?!?!?!

Dom essaye le bain "décollage". Nous allons au marché de Sainte-Anne de fruits et légumes, et achetons chez une vieille vendeuse quelques spécialités locales.

Retour à l’appartement pour le petit déjeuner : acras, mangues, bananes et jus de fruits : acerola (sorte de cerise tropicale), et tamaris (espèce indéterminée dont le goût est un mélange de poire et de jus de canne). Retour sur la plage.

A midi, nous testons les christophines farcies au crabe : la peau est un peu dure, mais sinon c'est bon et nous réussissons enfin la cuisson du boudin - faire bouillir l’eau, couper au moment où on met les boudins et les sortir au bout d’une minute.

Après la sieste, nous partons découvrir la région des Grands-Fonds. Région de mornes et de vallées très encaissées, à la végétation très verdoyante.

Notre recherche du dernier baobab de Guadeloupe et d’un producteur de manioc est un échec, mais nous voyons à la place moult faune locale : vaches et chèvres servant de tondeuse devant les maisons, gardes-boeufs, oiseaux blancs très fins, qui parfois par mégarde ou désoeuvrement se prennent à garder une chèvre ou un cheval.

En rentrant, nous allons tester la plage de la Caravelle, dite plage du club Med, à Sainte-Anne. Dès l’arrivée, le poids du tourisme se fait ressentir avec les petites baraques et lolos. La plage est magnifique : sable fin, cocotiers somptueux et falaises avec belles villas ; malheureusement, elle est gâchée par les infrastructures du Club Med et ses transats. Passe un pélican.

Nous nous allongeons à côté de vrais cons dont un macho de la pire espèce.

De retour à la plage municipale, nous trouvons l’ambiance "week-end" : vendeurs de glace pilée aromatisée, faiseurs de tatouage, jeunes locaux mettant la musique à fond dans leurs voitures.

Nous testons un jeu de l’appartement, "Struggle" (jeu de dés avec dominos) assez sympa, et mangeons un gratin de christophines maison : la christophine se coupe en deux, puis se cuit 25 minutes dans l’eau bouillante. Elle a goût un peu aqueux qui rappelle la courgette.

Nous nous effondrons à 21h30.

Béné

Après une nuit interrompue quelques fois par des moustiques, nous nous réveillons à 5h15 ; une fois n’est pas coutume, cela va nous permettre de nous offrir un lever de soleil, prévu aux environs de 6h15. Le spectacle du soleil émergeant au milieu quelques nuages dodus au dessus de la mer constitue une bonne introduction à des vacances sur une île paradisiaque…

Lever de soleil sur la plage

La plage commence à s'animer avant même que le soleil soit levé ; des joggueurs, et quelques employés locaux s'activent, pendant que je me lance à petits pas dans mon premier bain de mer. Béné trouve l’eau trop froide à son goût, et remet son baptême marin à plus tard.

Nous allons faire notre marché, situé juste de l’autre côté de la plage municipale : dans notre panier, des christophines, des mangues, un melon, des bananes-fruits, quelques acras, des boudins (pour ne pas rester sur notre échec de la veille), et des christophines farcies. A notre retour à l’appartement, ine des mangues me sert de petit déjeuner : il est vraiment difficile de trouver des bonnes mangues en métropole, et je me régale avec celle que m’a choisie notre marchande de fruits.

Nous nous équipons pour notre première exploration en masque et tubas du petit lagon de Sainte-Anne : dans les rochers qui divisent la plage en autant de petites criques se cachent des dizaines de poissons rayés de jaune et noir, d’autres tout noirs, quelques oursins, et une petite étoile de mer filiforme. Sainte-Anne, comme dans mon souvenir, n’offre qu'assez peu d’espace et de fond pour nager, mais reste extrêmement agréable pour des bains rafraîchissants, et son eau limpide permet d’observer les poissons sans difficultés.

L’heure du déjeuner approche, et nous rentrons manger les christophines farcies au crabe que nous avons achetées plus tôt, accompagnées d’une petite salade de tomates, et suivi d’un melon bien sucré.

L’après-midi de cette journée que nous avons voulue tranquille est consacrée aux Grands Fonds : cette zone située juste au nord de Sainte-Anne est une succession de collines assez raides, creusées par l’érosion dans le sol calcaire de la Grande-Terre. Le contraste de cette partie beaucoup plus rurale, parsemée de vaches et de chèvres, avec la très balnéaire Sainte-Anne est assez saisissant, et renforce la beauté de ces paysages vallonnés, abritant une végétation très diverse.

Après avoir salué quelques hérons garde-boeufs et vadrouiller dans les différents bourgs qui se cachent dans ces collines, nous revenons vers Sainte-Anne, où nous visons la plage concurrente de "notre" plage, celle de la Caravelle qui abrite le Club Med. La plage elle-même est magnifique, plantée de cocotiers jusqu'au cap qui cache en (petite) partie la Basse-Terre dont le relief se découpe à contre-jour sur l’horizon. Seules les installations du Club Med gâchent un peu la vue, privant la plage de son aspect sauvage.

L’heure du dîner arrive, et nous préparons un gratin de christophines en suivant les recommandations de notre décidément indispensable marchande de légumes : il suffit de faire cuire les christophines coupées en deux 25 minutes dans l’eau bouillante, puis de les couvrir de béchamel et de fromage et de faire gratiner au four.

Nous essayons de résister un peu contre le sommeil pour compenser le décalage horaire, mais avec un succès encore assez limité.

Dom

Dominique Hazaël-Massieux (dominique.hazael-massieux@centraliens.net) et Bénédicte Montigneaux