Independance Day

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Outre le titre d'un célèbre navet de ces dernières années, Independance Day est aussi la fête nationale américaine, célébrant la lecture de la déclaration d'indépendence des colonies anglaises d'Amérique le 4 juillet 1776.

Comme il est facile de l'imaginer, l'événement est dignement fêté de côté de l'Atlantique : à Boston en particulier, il donne lieu à l'organisation d'un concert en plein air sur l'esplanade de la Charles River par le désormais célèbre Boston Pops Orchestra. C'était évidemment, pour Béné (enfin rentrée de France :) et moi, ce mercredi, une occasion à ne rater sous aucun prétexte...

Et ce n'est pas moins d'un demi million de personnes qui se rassemblent pour l'occasion sur les bords de la Charles ! Evidemment, face à une telle foule, il est illusoire de vouloir voir la scène ou entendre la musique directement... Pour ceux qui connaissent la topographie bostonienne, la foule était amassée de façon compacte depuis le Longfellow Bridge jusqu'au Harvard Bridge, et ce, des deux côtés de la Charles, et de fait, même sur la rivière qui s'est vue densément peuplée d'embarcations allant du kayak au voilier pour l'occasion ! Heureusement, des écrans géants et des enceintes non moins géantes nous ont permis, malgré notre arrivée tardive (nous avions découvert l'après-midi même la présence d'une piscine en plein air à 100 mètres de chez nous :) de suivre l'ensemble du concert.

Le programme du concert était une nouvelle fois très varié, commençant par quelques airs de fanfare, puis l'inévitable hymne américain, suivi par quelques morceaux plus classiques ; la grand messe patriotique continuait par la lecture de textes historiques concernant l'indépendence américaine, après laquelle le public était invité à un sing along de chants patriotiques (parmi lesquelles Béné a reconnu une chanson de Joe Dassin !?!).

La rapport enthousiaste des Américains (pardonnez-moi cette généralisation un peu rapide) avec leur nation et ses idéaux m'a laissé perplexe, entre le questionnement sur ces idéaux aux applications souvent douteuses et l'envie devant cet absence de complexe par rapport au patriotisme, que la dernière guerre mondiale (et même les plus récentes locales) a rendu à peu près impossible (sauf dans certains milieux) en Europe.

Enfin, le clou du concert consistait en la prestation de Cyndi Lauper, entonnant ses chansons les plus connues, le tout étant clos par l'Ouverture de 1812 de Tchaikovsy (dont les chauvins que nous sommes n'ont pu s'empêcher de remarquer ses variations sur une phrase musicale de la Marseillaise), au cours de laquelle les feux d'artifices remplaçaient les coups de canons prévus dans la partition...

Si ce morceau annonçait la fin du concert, en matière de feux d'artifices, ce n'était cependant que le commencement : il s'en est en effet suivi une demi-heure de spectacle pyrotechnique qui je dois dire n'a vraisemblablement aucun équivalent dans mon expérience passée ! Une véritable danse de lumière, lancée depuis la Charles River, en rythme et en concordance avec la musique l'accompagnant ! Et le ciel de Boston s'est éclairé comme en plein jour pendant l'époustouflant bouquet final...

Les feux d'artifices partagent avec la musique cet aspect à la fois fascinant et frustrant de leur ancrage complet dans l'unicité de l'instant.