À nouveau Zélandais

Le

Bénédicte et moi nous sommes contocté quelques petits jours de vacances danoises, profitant de ce que j'aie été de nouveau appelé à voyager dans le cadre de mon travail. Notre dernier séjour danois ayant été une belle réussite, il convenait que nous complétions notre exploration hivernale par un aperçu plus estival.

Du moins dans les dates.

Parce qu'au Danemark, au mois de juillet, il serait présomptueux de sortir sans pull et veste, les températures n'hésitant pas le moindre instant à jouer au yo-yo entre 8 et 20°C, le vent n'oubliant pas son devoir d'alimentation en énergie des nombreuses éoliennes, non plus que les nuages ne laissent de côté le contraste qu'ils opposent aux couleurs des façades. Le soleil, mauvais joueur, s'en est senti obligé de se lever quotidiennement à 5h du matin (après s'être couché vers les 11h du soir), ce qui aurait peu d'importance si ce n'est que, par quelque mystère culturel, l'invention des volets et des rideaux opaques semble ne pas avoir franchi les latitudes sous lequelles ils seraient pourtant si utiles...

Fort heureusement, ces quelques désagréments climatiques sont restés limités dans le temps et dans l'espace, et n'ont finalement que contribué à expliquer le tempérament migrateur d'une bonne partie de l'Europe du Nord lorsque la bise n'est pas encore venue.

Certes, le climat ne contribua que peu à distinguer notre expérience de l'hiver de celle de l'été - exception faite de la durée des jours ; certes, les nombreuses boutiques de design et de décoration ont continué à retenir notre attention ; et Copenhague a gardé cet aspect familier, ce sentiment cocoon d'être ailleurs mais comme chez soi.

Mais notre séjour ne s'est pas limité à une répétition du précédent, loin s'en faut ! Tout d'abord, une petite incursion en Suède, à Lund, nous a permis de découvrir cette petite ville médiévale, et son incroyable éco-musée en plein coeur de la ville, petit paradis mêlant verdure et maisons historiques. Note pour le voyageur intrépide empruntant le train pour rallier la capitale danoise à cette charmant bourgade : en aucun cas, ne faites confiance aux panneaux signalétiques, aux contrôleurs et autres brochures qui vous affirmeront que votre train s'arrête bien à Lund, il n'en est rien ; ne comptez que sur votre compréhension du Suédois pour vous mener à destination.

De retour en Zélande du Nord, nous avons déambulé à la suite d'Hamlet dans les couloirs du château de Kronborg à Helsingør ; plus encore que le château, la ville d'Helsingør et ses ruelles colorées faisant face à la côte suédoise sont incontournables.

Les canaux de Copenhague, dégelés cette fois-ci, nous ont offert une petite promenade aux points de vue nouveaux sur la ville, de même que plusieurs occasions de décapitations et autres sévices du fait des quelques ponts extraordinairement bas et étroits qui les traversent.

À peine remis de ces émotions, nous avons opté pour une approche tranquille de Tivoli, un parc d'attractions né au début du siècle, situé juste au bout de la principale avenue piétonne de la ville - autrement dit en pleine ville. Au menu donc un dîner sympathique, une ambiance bonne enfant, le kitch dégoulinant mais tellement savoureux de la décoration, quelques attractions paisibles, un concert de Lisa Ekdahl (apparemment connue de certains) et les illuminations du lac artificiel en fin de soirée.

Ajoutez à cela des dîners succulents du côté de Gråbrødretorv, un brunch sympathique, quelques emplettes, un détour balnéaire par Dragør avant d'attraper notre avion de retour, et vous aurez un petit aperçu d'un autre séjour réussi au pays des Vikings...