Desseins de dessins

Le

Le neurone d'Olivier sur son expérience récente du dessin résonne avec une expérience personnelle similaire, il y a un an, en Crète ; découverte majeure, s'il en est : certes, je suis nul en dessin, je ne l'ai jamais ignoré ; mais dessiner peut malgré tout m'être une source de plaisir !

Et ce plaisir ne tient pas tant au résultat obtenu - trop souvent pauvre du fait d'un manque d'éducation graphique, qui, s'il n'était pas si répandu, serait équivalent à l'illétrisme - qu'à la façon dont il est obtenu : ces longs moments d'observation, d'interrogation, de correction, de méditation qui pavent le chemin du dessin sont au coeur même du plaisir qui s'en dégage.

En somme, tout comme la dégustation de vin ne saurait se réduire à la possible ivresse qui en découle, mais au contraire s'épanouit dans les rituels sensitifs qui la précèdent (selon la méthode classique d'analyses visuelle, olfactive puis gustative), dessiner est surtout une occasion unique de titiller la rétine, de savourer du regard.

(d'ailleurs, dessiner, c’est surtout apprendre à regarder)